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Contextualiser la loi de 1905

La loi de 1905 s’inscrit à la fois dans l’évolution des relations entre l’Eglise et l’Etat depuis la Révolution française et dans la continuité des grandes lois de la IIIème République. Elle en est même l’aboutissement. Elle couronne l’ensemble de la législation que l’on a coutume de nommer « les grandes lois de la République », affirmation des libertés fondamentales, et constitue une des suites logiques des deux lois Ferry de 1881 et 1882 qui fondent une école obligatoire, gratuite et laïque. De même, son vote ne met pas fin au débat sur la place de la religion en France.

Jusqu’en 1905, les relations entre l’Eglise et Etat étaient régies par le concordat de 1801 dont le texte affirmait que le catholicisme est la religion de la majorité des Français. Cependant si le pape conférait l’investiture canonique des évêques, c’est bien l’Etat qui conservait le contrôle de l’Eglise. Il choisissait les évêques et les salariait afin de ne pas revenir sur la vente des biens ecclésiastiques réalisée lors de la constitution civile du clergé. Le clergé qui devait prêter serment de fidélité au gouvernement se devait de faire prier les fidèles pour le régime à la fin du culte. Pour la papauté malmenée par la Révolution, ce Concordat est considéré comme un moindre mal. Certains républicains anticléricaux étaient quant à eux attachés à son maintien qui permettait de contrôler l’exercice public de la religion.

Ce dossier documentaire est constitué de :

  • Une enquête concernant l’évêque de Versailles dans les années 1890, qui permet à la fois d’aborder la question de l’enseignement laïque ainsi que l’opposition à la République d’une partie de l’épiscopat.
  • Un courrier du maire de Bièvres qui permet d’aborder les difficultés de la réalisation des inventaires prévus par la loi de 1905.
  • Un rapport de la gendarmerie de Dourdan qui illustre les tensions persistantes quant à la place du religieux dans l’espace public en 1912.

 

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